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#judithgodreche

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Judith Godrèche: «La lutte contre les violences envers les femmes n’est jamais portée par l’extrême droite»

Après l’arrêt de la commission d’enquête sur les violences dans le #cinéma, #JudithGodrèche appelle «tous les partis qui vont faire barrage à l’#ExtrêmeDroite» à s’engager à relancer ses travaux, en rappelant que «contre les violences, on sait bien qu’on ne peut pas compter sur l’extrême droite».

Par @marineturchimediapart.fr/journal/france/11

Sidération

J’ai suivi toutes les interventions de #JudithGodrèche depuis sa présentation de sa série, dans l’émission «Quotidien», je l’ai regardé intéressé au départ par le fait politique, la lutte contre la domination masculine. Et puis son discours m’a traversé, et je livre ici mon expérience de la «sidération» pour poser ma petite pierre.

✒️ Par pol | En accès libre › blogs.mediapart.fr/pol/blog/02

Judith Godrèche aux Césars : "Je parle mais je ne vous entends pas. Où êtes-vous ? Que dites-vous ? (...) La vérité ne fait pas mal. C’est tellement rien comparé à 45 prises, avec deux mains dégueulasses sur mes seins de 15 ans". Silence de mort dans la salle... "Mon passé, c’est aussi le présent des 2 000 personnes qui m’ont envoyé leur témoignage en quatre jours…". Le metoo de la "grande famille" du cinéma ne fait que commencer...

L’Obs republie en ligne, en accès libre, la chronique de Sophie Fontanel, de décembre 2019 C’est ça un adulte, publiée au moment de l’affaire Matzneff. Je recopie un gros bout, parce sue que je trouve ça très émouvant (je me souviens maintenant d’avoir lu ce texte en 2019) mais lisez l’ensemble en ligne, bien sûr.

#JudithGodreche #SophieFontanel

Je me souviens de Marc, un ami de mes parents. J’avais 12 ans et, lui… la cinquantaine. Je le trouvais irrésistible, une sorte de Gary Cooper, et j’aimais le respirer. Il m’adorait. Une fois, on faisait tous la sieste, étendus sous des arbres dans le sud de la France. J’ai roulé contre son dos pour le respirer avec encore plus d’insistance que d’habitude. Au milieu du sommeil de tous les autres, je ne sais pas ce que j’essayais, mais j’essayais. Il s’est défait de mon étreinte, s’est retourné et, avec une fermeté totale qui ne m’a pas échappé, m’a dit : « Stop ». D’un simple mot, il m’a permis de grandir sans me perdre dans un dédale.

J’ai beaucoup pensé à cet homme ces derniers jours, avec tout ce qu’on entend, et sur ce qu’est un pervers, et sur ce qu’est un enfant.

Où serais-je si cet homme n’avait pas dit « Stop » ? Ce jour-là, je ne suis pas allée me coucher près de cet homme parce qu’il m’avait attirée là. C’est moi qui ai insisté pour le coller. Je n’ai pas été coincée par un « vieux messieurs » (je mets le pluriel exprès, comme je le faisais enfant), j’ai bel et bien essayé de voir ce que ça pouvait donner si je continuais d’avancer, aveuglée (mais portée) par ce qu’il faut bien appeler un grand désir.

Où serais-je si cet homme, profitant de ce que tout le monde dormait et de ce que l’occasion était trop belle, en plus avec une gosse tellement « consentante », m’avait appris que, si l’on cherche, eh bien l’on trouve… ?!

Où serais-je si cet homme en avait profité, puisque j’avais l’air si bien disposée, pour faire avec moi l’éventail de ce que les autres femmes refusaient de faire avec lui, parce que, pas folles les guêpes, adultes et averties, elles ne se faisaient plus avoir, elles savaient l’envoyer se faire voir ?

J’en frémis, rétrospectivement.

Ce Marc a bien vu que, si je consentais à tout, c’est parce que je ne savais rien. Il a vu que « pressentir », ce n’était pas « savoir ». Il a vu que « rêver », n’est pas « savoir ». Il a vu que, enfant, bah j’étais assez consentante, comme souvent les enfants : je consentais aussi à manger tous les bonbons à la fois, à rester au soleil des heures, à écraser des abeilles avec la fourchette, à traverser hors des clous…

Il a vu. Et il a dit : « Stop ».

Parce que c’est ça, un adulte.

Le Nouvel Obs · Affaire Matzneff : « C’est ça, un adulte »By Sophie Fontanel

Judith Godrèche porte plainte contre Benoît Jacquot

ENQUÊTE – Un long témoignage recueilli au cours de plusieurs rencontres, des documents, l’appui de témoins… Le Monde a enquêté sur l’« emprise » exercée sur une jeune fille par un cinéaste reconnu, dont la comédienne a choisi de se libérer. Lui évoque une relation amoureuse. Par Lorraine de Foucher et Jérôme Lefilliâtre. (abonnés)

Édit. J’ai fini de lire l’article. Il y aura une autre partie dans le journal demain. Je trouve cette enquête, son contenu (c’est bien sûr le souhait de Judith Godrèche) utile, important. J’ai tagué “emprise” parce que c’est la question. Une enfant ; un type plus vraiment jeune ; et forcément l’emprise, une relation tellement asymétrique. Les blessures enfouies profondément qui ressortent longtemps après, pas d’un coup mais par bouts. Jacquot s’exprime aussi, et les journalistes rendent compte fidèlement de ses propos. C’est du bon journalisme, je trouve.

Le Monde · « C’est une histoire d’enfant kidnappée » : l’actrice Judith Godrèche porte plainte contre le réalisateur Benoît JacquotBy Lorraine de Foucher